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Territoriaux CGT Gisors
10 novembre 2016

Hausse record de 20% des remunérations pour les presidents executifs des societes des bourses francaise

"LA RÉMUNÉRATION MOYENNE TOTALE DES PRÉSIDENTS EXÉCUTIFS DU CAC 40 ATTEINT 5 M€, EN HAUSSE DE 18%, CE QUI EXCÈDE DÉSORMAIS LA RÉMUNÉRATION MAXIMALE SOCIALEMENT ACCEPTABLE DÉFINIE À 240 SMIC PAR PROXINVEST (4,8M€)."

Publication du dix-huitième rapport de Proxinvest « La Rémunération des Dirigeants des sociétés du SBF 120 »
Paris, le 9 novembre 2016 - (Proxinvest=l'un des cabinets 'expertise du Medef - SBF = Société des Bourses françaises, les 120 premieres cotations, CAC 40+Premier et deuxième marché boursiers)

• Un niveau de rémunération record en 2015

Le rapport de Proxinvest sur la rémunération des dirigeants en 2015 observe l’atteinte d’une rémunération totale record de 3,5M€ en moyenne pour les Présidents exécutifs du SBF 120, en hausse de 20%.

La rémunération moyenne totale des Présidents exécutifs du CAC 40 atteint même 5M€, en hausse de 18%, ce qui excède désormais la rémunération maximale socialement acceptable définie à 240 SMIC par Proxinvest (4,8M€). Cette rémunération plafond souhaitée par Proxinvest est désormais dépassée par 26 Présidents exécutifs du SBF 120 contre 16 en 2014.

Pour mémoire, le rapport Proxinvest valorise l’ensemble des formes de rémunération des dirigeants attribuées au titre de l’exercice 2015 (fixe, bonus annuel, jetons, avantages en nature, stock-options et actions gratuites de performance à leur date d’attribution, intéressement en numéraire et autres formes indirectes de rémunération).

Toutes les composantes de la rémunération participent à cette générosité des conseils d’administration pour leur principal dirigeant: +4% pour les rémunérations fixes au sein du SBF 120, +23% pour les rémunérations variables de court terme, +33% pour les actions gratuites de performance (avant les effets de la Loi Macron). Les deux-tiers de la rémunération des dirigeants du SBF 120 restent malheureusement de court-terme.

Les performances économiques observées en 2015 semblent justifier certaines réserves sur l’ampleur de l’augmentation et sur les niveaux observés. Ainsi, l’indice CAC 40 aura vu des performances contrastées en son sein. Globalement, il aura grimpé de 8,5% en 2015, le chiffre d’affaire cumulé aura baissé de 3%, le résultat opérationnel cumulé de 7% et les bénéfices nets cumulés de 11%.

• Pour la première fois depuis 2005, les cinq premières places du classement bénéficient d’une rémunération supérieure à 10M€
Le Directeur Général de Sanofi, Olivier Brandicourt, prend dès son arrivée la tête du classement avec 16,8M€, dont 7,2M€ de « primes de bienvenue » octroyées sous la forme d’indemnités et d’actions gratuites de performance.

Deuxième du classement, Gilles Gobin, fondateur de Rubis, aura bénéficié de la quote-part d’un dividende d’associé commandité égal à 3% de la hausse de la capitalisation boursière sur l’année qui, ajoutée à la rémunération déclarée par la société de 2,3M€, fait grimper le coût total à 16,4M€ selon Proxinvest qui réclame une modification statutaire des modalités de calcul.

Troisième du classement, Carlos Ghosn, double Président de Renault et Nissan, présente la double particularité d’une double rémunération non validée par ses actionnaires. Malgré ce rejet de l’assemblée générale, le conseil d’administration de Renault aura décidé de maintenir cette rémunération inchangée et n’aura annoncé fin juillet qu’une réduction de 20% de la rémunération variable annuelle, maigre baisse de 2% seulement de son package de rémunération totale Renault-Nissan de 15,6M€.

Bernard Charlès, Directeur Général de Dassault Systèmes, voit sa rémunération totale augmenter de 31% et atteindre 14,1M€. Grâce à un programme « d’association au capital », il est le plus gros bénéficiaire d’actions gratuites parmi les dirigeants du SBF 120 (11,7M€).

Jean-Pascal Tricoire, Président Directeur Général de Schneider Electric, arrive, malgré une année 2015 décevante, en cinquième place du classement en raison de l’abandon de son régime de retraite supplémentaire. En effet, l’augmentation de 86% de sa rémunération totale, qui atteint 10,4M€ pour 2015, s’explique principalement par la compensation financière liée à cette renonciation.

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