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Territoriaux CGT Gisors
25 mars 2012

Rapport introductif de la conference du 23 Mars

Rapport introductif de la conference du 23 Mars 2012


En préambule, je voudrais vous remercier, Cher(es) Camarades, d’être venus à notre conférence, la première de notre CSD (Coordination Syndicale Départementale) depuis sa création et, vous souhaiter la bienvenue. Je laisserais, tout à l’heure, la parole à Lionel qui développera son rôle et son activité.

Nous avons décidé cette initiative pour, qu’ensemble, nous débattions des enjeux de notre société à travers nos réflexions en partant des fiches revendicatives de la CGT et, pour répondre aux questions des agents sur le devenir du service public, de son développement et de son statut.

 

Notre réflexion, doit aussi tenir compte du contexte social et économique, particulièrement malmené par la politique libérale de Sarkozy et du MEDEF

Nos services publics et notre industrie paient l’addition de la « dite crise », et par conséquent, ce sont les salariés, les retraités, les familles et nos jeunes qui sont victimes de cette violence sociale.

En Europe les exigences insoutenables et imprévisibles des « marchés » dictent les politiques publiques au jour le jour. Des plans d’austérité draconiens ou la mobilisation de centaines de milliards d’euros dans des « fonds de stabilité » sont décidés en catastrophe lors de réunions improvisées par les chefs d’états et de gouvernements. Des réformes constitutionnelles régressives sont introduites sous la menace directe de représailles de la part des agences de notation.

Ce déni quotidien des principes démocratiques élémentaires n’est pas acceptable.

Aujourd’hui les gouvernements Européens, parmi lesquels le gouvernement français, veulent profiter de la panique généralisée de la crise financière pour imposer des reculs sociaux, pour faire accepter au peuple des plans d’austérité. Le gouvernement allemand a donné le « La » en la matière en inscrivant l’obligation du budget équilibré dans la constitution.

Dernièrement, le M.E.S (Mécanisme Européen de Stabilité) a été adopté par le vote des députés UMP, tandis que bon nombre d’autres se sont même abstenus, devenant par la même occasion complice de cette nouvelle orientation libérale de la politique européenne. Bien entendu la ratification de ce traité, ouvre encore un peu plus la porte aux spéculateurs, créant de nouvelles « bulles spéculatives », sur les matières premières, sur la dette publique, sur l’euro.

Les salariés européens ne sont pas responsables de cette soi-disant « crise ». Nous ne voulons pas payer la facture d’un système capitaliste.

Une véritable solidarité européenne est donc indispensable. Il s’agit d’aider les pays en difficulté non dans une optique de sauvetage des marchés et des capitaux financiers mais, pour soutenir l’emploi, les salaires, les services publics et l’activité économique.

Conformément à cette approche comptable, libérale de l’Europe, Sarkozy a mis en place la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP) dont l’objectif principal consiste à réduire les dépenses (suppression de postes, gel des salaires et traitements…). La dégradation de la qualité des services qui résulte d’une telle politique va à l’encontre de l’intérêt général et s’oppose à l’exigence d’amélioration du potentiel productif du pays.

On le voit bien, la RGPP n’a pas permis d’améliorer les comptes publics.

Nicolas Sarkozy se place en défenseur de l’esprit de 1945 et des fondements de la République sociale. C’est un comble venant de celui qui, depuis son élection, n’a cessé d’attaquer, par des réformes successives et autoritaires, ce qui fondait le pacte social. Il a mis systématiquement et méthodiquement à mal ce qu’il appelle la solidarité nationale.

Ainsi, après avoir brocardé une nouvelle fois les 35 heures et la retraite à 60 ans, le président de la République a demandé, à nouveau, des «efforts» aux salariés. Le président de la République prône «la levée des tabous qui freinent la compétitivité des entreprises françaises». Parallèlement, le MEDEF revendique «la fin de la durée légale du temps de travail». L’affirmation du président de la République indiquant «il vaut mieux travailler plus que de gagner moins» sonne comme un accord avec les revendications patronales.Ou encore l’annonce de la création d’un Haut conseil au financement de la protection sociale, c’est pour aussitôt baliser sa feuille de route sur le coût très élevé du travail et préparer le terrain pour une mise en pièce de la sécurité sociale.

Aujourd’hui, au plan national et dans les collectivités territoriales, toutes les dépenses publiques sont discutées et rabotées : les retraites, les emplois publics, les dépenses de santé et de solidarité, les investissements…

Toutes sauf une : la charge de la dette publique. Tout se passe comme si les droits des rentiers étaient seuls indiscutables, à la différence des droits des retraités (es), des élèves, des familles, des malades ou des générations futures.

Nous devons, également, aujourd’hui, nous interroger sur le devenir de nos services publics.

Comme vous le savez tous, nous avons une réforme à combattre. Il s’agit de la réforme des collectivités territoriales. Cette réforme, ainsi que la réforme des finances publiques locales sont parties intégrantes de l’offensive idéologique libérale engagée contre le service public au même titre que la Révision Générale des Politiques Publiques, la loi Hôpital Patients Santé Territoires et les grands services publics de réseaux (France télécom, EDF, GDF).

Il convient d’inscrire au travers de cette loi, les métropoles françaises (8) dans des critères de compétitivité économique de niveau européen et pour le Grand Paris, de niveau international. Cette réforme correspond donc à une véritable organisation «métropolitaine» du territoire. Cette organisation répond, avant tout, aux exigences économiques de compétitivité du patronat et entraine une destruction des services publics partout et pour tous.

Pour les citoyens et les usagers, il y aura donc : d’un côté une France des Métropoles, des territoires «gagnants» accumulant les richesses et les compétences et, de l’autre côté, la France des territoires «perdants» cumulant désengagement des services publics et handicap financiers, économiques, sociaux, culturels etc…

Avec ces réformes engagées en matière de financement des collectivités telles que la réforme de la taxe professionnelle et le gel des dotations de l’Etat, vont obliger les élus des collectivités à s’inscrire dans la loi de cette réforme. Elles seront désormais privées d’une autonomie financière qui est la condition d’une véritable démocratie locale.

Les conséquences de ces réformes ont un impact direct sur l’emploi public, nos salaires, notre statut et sur nos services auprès des usagers.

Une autre lutte doit-être aussi menée, c’est celle de la précarité, véritable fléau pour tous les salariés : ceux du public et ceux du privé.

En ce qui concerne notre fonction publique territoriale, elle est une réalité massive et multiforme. Sur 1 Million 700 000 agents, 30% sont non titulaires. Dans ces 30%, 69% sont des femmes, ce qui révèle que l’égalité Hommes/Femmes reste une revendication forte que nous devons amplifier, pour que cette injustice qui existe soit reconnue par nos collectivités. Nous devons porter cette revendication, que femmes ou hommes, à responsabilités égales, salaires égaux. Les jeunes et certaines filières sont fortement touchés par cette précarité.

Tout comme la précarité de l’emploi, le développement de la part aléatoire du salaire divise le personnel, individualise les rémunérations, aggrave les inégalités entre agents et entre les collectivités, en mettant, les uns et les autres, en concurrence. L’accroissement variable des régimes indemnitaires, au détriment du point d’indice, constitue une forme de précarisation en progrès constant. Le régime indemnitaire représente une part de plus en plus importante dans notre salaire, environ 20% selon les collectivités.

La CGT revendique un S.M.I.C à 1.700 euros bruts.

Pour toutes ces raisons, notre Fédération a lancé une campagne contre la précarité. Vous avez à votre disposition un plan de travail pour mener une campagne dans vos collectivités. Cette année, les bilans sociaux vont vous être présentés. Ils doivent vous servir de référence pour vous exprimer dans vos instances ou, interpeller vos élus politiques.

Cette préoccupation est à rapprocher des politiques gouvernementales visant à remettre en cause les fondements du statut. L’objectif étant de transposer à la fonction publique certaine des habitudes du privé en matière de gestion des ressources humaines.

Notre conférence se déroule en une période politique particulière, puisque nous sommes en pleine campagne présidentielle. C’est dans ce contexte de violence sociale, de cette soi-disant crise, issue d’une politique gouvernementale, que Bernard THIBAUT, devant 6.000 militants a déclaré : « La CGT est indépendante mais ne restera pas neutre » lors du meeting du 31 janvier 2012. La CGT pense, à juste titre, que les salariés doivent être entendus et puissent présenter leurs revendications aux futurs candidats à l’élection présidentielle. Ce sont bien des réformes émanant d’une politique, d’un accompagnement aux revendications du M.E.D.E.F, qui sacrifient nos industries, nos services publics, notre protection sociale sur l’autel des finances.

La priorité d’un programme, doit-être L’HUMAIN D’ABORD, avec des nouveaux droits pour les salariés, une protection sociale digne de ce nom, des services publics forts, une politique industrielle ambitieuse et une répartition des richesses.

Rapport introductif Olivier MIDOR Territoriaux de Gisors

Vendredi 23 mars 2012

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Commentaires
O
oui, nous savons bien que seule les luttes conduisent au vrai progrès social,combattre le capital celui même qui plonge les familles dans une violence sociale.Luttons pour une société et un monde du travail ou l'humain soit digne, et fier de leur statut de salarié.On ne lâche rien, et restons vigilant sur les politiques a venir, notamment la question de l'industrie , des retraites et notre sécu, notre santé ...............
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H
Comment elle est trop bien cette intro !!<br /> <br /> <br /> <br /> J'ai " kiffé " tiens ! ;-)<br /> <br /> Nan, sérieux, elle est nickel !<br /> <br /> <br /> <br /> L'HUMAIN D'ABORD = D<br /> <br /> <br /> <br /> Sarko est out, c'est déjà ça, mais ça ne s'arrête pas là, maintenant c'est dans les entreprises, dans le privé, dans le public, peu importe, que tout se joue, et notamment par le biais des syndicats. Il faut redonner cette culture de la lutte, et retrouver l'espoir d'une société solidaire avec pour premier principe, l'égalité entre tous... Courage ! !
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Territoriaux CGT Gisors
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