Les idées d’extrême droite: Journée d étude CGT.FSU et SOLIDAIRE

L'Union Locale CGT etait presente à cette journée avec 3 camarades. Voici une mini-synthese de cette journée.

Depuis quelques années, on assiste à une « libération » des idées d’extrême droite et de leur
programme antisocial, notamment par le biais du FN. C’est pourquoi il est urgent, via le syndicalisme,
d’apporter des réponses sociales pour satisfaire aux besoins de la classe populaire, que ce soit
salariés ou étudiants.

Quelques rappels historiques

La Première Guerre Mondiale a eu pour conséquence de modifier la mentalité des peuples
européens et de marquer le clivage entre exploitants et exploités.
À la fin de la guerre, l’Allemagne perd de son influence, l’empire austro-hongrois s’effondre,
tandis que les Alliés gagnent en puissance. Cela s’accompagne d’un développement industriel
entrainant la concentration de plus de salariés sur un même lieu de travail, ce qui favorise les luttes
ouvrières et la popularisation du syndicalisme.
En 1929, la crise économique frappe durement l’Europe et on assiste à une montée du
chômage, surtout en Allemagne. Dans le même temps, l’extrême droite nazie gagne du terrain, en
particulier chez les chômeurs, pour qui le discours pseudo-social d’Hitler semble être la réponse à
leurs attentes. A l’instar de Mussolini en 1922, Hitler prend le pouvoir en 1933.
En France, le mouvement social de 1936 ainsi que l’arrivée du Front Populaire feront reculer,
pour un temps, les idées d’extrême droite. C’est en 1972 qu’apparaîtra le FN. Jusqu’en 1983, il
rencontre de grandes difficultés à se développer malgré ses tentatives de séduction de la classe
populaire et d’entrisme dans les syndicats ouvriers.


Les idées d’extrême droite

La manière d’agir de l’extrême droite
Pour s’imposer, l’extrême droite engendre systématiquement la peur et le repli sur soi.
Elle est le pire ennemi des travailleurs dans le sens où, en les divisant, elle le fait au plus grand profit
des capitalistes. L’objectif est en fait de faire oublier la responsabilité des patrons dans la crise
économique, ayant pourtant engendré chômage, exclusion sociale, etc., alors même que les banques
font de plus en plus de profits.
Encore, et surtout aujourd’hui, quand le patronat et le pouvoir sont en difficultés, ils font ressortir
l’idéologie d’extrême droite et se cantonnent à rejeter leur faute sur « La crise », les 35 heures, les
étrangers, etc. Ils induisent en fait ces débats pour diviser et écarter les salariés des vrais problèmes :
salaire, protection sociale, logement, emploi…

Par ailleurs, même si le discours de l’extrême droite tend à s’adoucir et à se banaliser, il est toujours
basé sur les mêmes fondamentaux identitaires et de préférence nationale. Il est intéressant de noter
également que leurs propos varient en fonction des régions : dans le Nord, ils adoptent un discours
pseudo-social, tandis que dans le Sud, il est plutôt élitiste !
Dans tous les cas, l’extrême droite tient juste un discours d’exclusion et soutient la thèse de clivages
nationaux, à l’encontre d’un simple clivage de classe. Travailleurs de tous les pays… nous sommes
tous les mêmes, et avec les mêmes intérêts !


Quelques points de leur programme

- La sortie de l’Euro résoudra tous nos problèmes -> le problème n’est pas la monnaie, mais la
politique menée qui nous est imposée
- Les chômeurs devront effectuer un travail d’intérêt général à raison de 20 heures par
semaine (car c’est bien connu, chômeurs = feignants !) -> est-il utile de préciser que le travail
gratuit entraînera une hausse du chômage, donc du travail gratuit, donc du chômage, donc
du…ect

- Différentes suppressions sont au programme :
• Du SMIC
• De la Sécurité Sociale
• Des syndicats ouvriers
• Refonte totale du Code du Travail (traduire : « suppression du Code du Travail »)

- Et bien d’autres… Si vous le souhaitez, vous pouvez vous référer à « En finir avec les idées
fausses propagées par l’extrême droite », disponible à l’UL. Ce livre démonte point par point
leurs thèses les plus extravagantes et constitue un très bon outil militant pour lutter contre
cette idéologie nauséabonde